Le droit à l’éducation
Cette année, j’avais décidé de me booker au Marché de Noel de mon village natal, le Lac Etchemin. Contente d’y retrouver quelques collègues avec qui j’avais partagé les bancs d’école, j’ai aussi vécu un moment magique auquel je ne m’attendais pas.
Je me suis rendue compte que j’étais assise à deux pas de ma salle de classe de première année, là où j’avais appris à écrire. En jasant avec une dame du coin, celle-ci m’a avisé que ma professeure de première année, Georgette, avait également une table au marché.
J’ai donc pris quelques minutes pour aller jaser avec elle, et la remercier. Je me souviens encore des lettres de l’alphabet en haut du tableau vert, dans sa classe. Et des livres qu’elle nous faisait lire ensemble, une phrase par élève. Je voulais la remercier de m’avoir appris à lire et à écrire (moi et les 500 quelques autres élèves du village). J’étais fière de lui annoncer que j’étais devenue auteure et que j’utilisais encore aujourd’hui ce qu’elle m’avait transmis quelques trente années plus tôt.
Ça m’a fait réaliser la chance que j’ai eu d’être née dans un pays où l’éducation des femmes est une normalité. Encore aujourd’hui, beaucoup d’endroit dans le monde refuse ce droit fondamental à la moitié de sa population.
Comme pour Malala Yousafzai, cette jeune Pakistanaise de 15 ans qui a survécu à une attaque à sa vie par un taliban, simplement parce qu’elle allait à l’école. La jeune femme milite aujourd’hui pour que toutes les filles et les femmes aient accès à l’éducation.
L'éducation ne devrait pas être un privilège.