Je suis auteure
L’autre jour, quelqu’un m’a demandé : - En écrivez-vous un deuxième?
J’ai dit oui, mais j’en suis arrêtée là. J’étais trop gênée pour en dire plus.
Depuis la sortie de mon premier roman, j’apprends à être à l’aise à dire : « je suis auteure. » Ce n’est pas encore optimal, mais j’apprends à l’assumer un salon du livre à la fois.
Une chose avec laquelle j’ai encore de la difficulté est de parler de mes romans aux gens. Lorsque la question surgit (« Votre livre parle de quoi? »), je ne suis pas toujours prête. Il y a des fois où j’arrive à décrire mon roman de la bonne manière, et je réussis à le vendre. D’autres fois, ça ne fonctionne pas.
Je ne suis pas tout à fait ce qu’on appelle « un raconteur ». Il y a des gens qui connaissent l’art de raconter, en choisissant les bons mots pour créer un récit captivant, à voix haute. Ma collègue Elyse Charbonneau auteure possède ce don : à chaque fois qu’elle me décrit un des romans sur lequel elle travaille, je l’achèterais déjà!
Pour ma part, ce n’est pas naturel. Je suis encore gênée de décrire mes romans aux gens, en ayant peur de voir dans leur visage que ce que je leur raconte n’est pas intéressant. Mais j’y travaille, parce que c’est important. Et des fois, il faut sauter dans le vide!
Photographie : une petite histoire amérindienne sur la peur – extrait du livre Theonething.